Pour une petite introduction, nous recommandons l'écoute du titre suivant: Saskatchewan, Les trois accords
Ceci étant fait, laissez-moi vous parler brièvement de la Saskatchewan (prononcez comme c'est écrit).
Nous traversons cette province du milieu du Canada assez rapidement, en deux jours (le Stampede de Calgary nous attend !).
Est-ce parce qu'on nous a dépeint cette province comme un désert plat, dépourvu de relief et d'intérêt ? Est-ce parce que nous ne sommes pas mécontents de laisser le Manitoba derrière nous ?...
Quoi qu'il en soit, la Saskatchewan est une belle surprise. Passé Regina, les champs de colza et de blés disparaissent pour laisser place à d'immenses prairies où paissent parfois des troupeaux de vaches dans des prés de plusieurs centaines d'hectares. Commencent également à apparaître ces grosses machines qui puisent le pétrole dans le sol.
Loin d'être monotones, ces paysages semblent sortis d'une autre planète. L'herbe est rase, certes, aucun arbre ne pousse pour rompre les lignes. Mais ces prairies sont vallonnées, légèrement, tout juste pour donner la mesure de la démesure. Les nuages laissent des traces sombres sur ces étendues, et le ciel,immense, prend toute la place au dessus de nous. Les couleurs se cotoient, brutes, sans équivoque. Le bleu du ciel, le vert des prairies, le jaune des colzas se superposent à l'horizon en d'étonnants contrastes. Curieusement, nous poussons regulièrement des "ha!" et des "ho!" face à cette immensité, face à la beauté de ces paysages épurés.
Nous faisons deux pauses, pour passer la nuit : la première dans la vallée de la "Qu'appelle", en contre-haut d'un lac (mais le vent nous empêche d'en profiter pleinement et nous nous contentons d'aller observer le coucher de soleil depuis la crête). Pour y arriver, c'est curieux. Nous roulons roulons tout droit à travers les champs de colza (c'était donc avant Regina, pour ceux qui suivent) et subitement, une petite falaise, au fond de laquelle coule une rivière.
Le deuxième arrêt que nous faisons est à la frontière de l'Alberta (en fait on est déjà en Alberta mais bon...), dans les Cypress Hills, des collines où poussent des pins (et non des cyprès!) et où nous nous offrons un petit barbecue en bord de lac.
C'est aussi dans cette province que nous voyons nos premiers spermophiles ! Curieux nom pour une petite créature, entre l'écureuil (sans la queue) et la marmotte (en plus petit et moins grassouillet), qui se dresse sur ses pattes façon suricate. Car le Canada, ce n'est pas seulement les gros mammifères ! C'est aussi plein de nouveaux oiseaux (les geais bleus, les pic-verts, les bruants, les pirulines), amphibiens, fleurs, et autres bibittes que nous découvrons avec enchantement (bon, d'accord, avec plus d'enchantement de mon côté que celui d'Adrien).
Vous l'aurez compris puisque j'empiète déjà un peu sur l'Alberta, notre visite de la Saskatchewan est (trop) courte mais nous en gardons un le souvenir d'un endroit unique, sans doute dur à vivre mais empreint d'une beauté singulière.
Prochain arrêt : l'Alberta, le pays des cow-boys et du pétrole ! Yiha.